Norbert Rodrigue
Série : Les Militantes / Les Militants |
À la CSN, Norbert Rodrigue a été le président de transition entre deux époques socioéconomiques très différentes, celle, au fond la caisse des années 1970, qui a coincidé avec la présidence de Marcel Pepin et celle, terriblement néolibérale des années 1980 et 1990, avec celle de Gérald Larose. Mais il a assuré.
En fait, au travers de son récit, on découvre vite ses grandes qualités : éthique solide, fidélité inébranlable, détermination redoutable, etc. Norbert Rodrigue est un « bon gars » pour qui la vie aura été un apprentissage constant. Peu scolarisé, il compensera toute sa vie en s’imaginant à l’école.
En décembre 2016, il s’est livré à nos caméras en levant une partie du voile sur une période moins bien connue de l’histoire de la CSN.
Bon visionnement.
Compléments à l’émission
Leader empathique, homme de fidélité
Parmi les facteurs ayant marqué Norbert Rodrigue dès son enfance, on relève la pauvreté dans laquelle était plongé sa famille, cela en toute dignité, ainsi que le courage de son père, un invalide particulièrement porté vers le dévouement social.
Fort peu scolarisé, le jeune beauceron emprunte à 14 ans, la piste des bûcherons où il découvre la solidarité et la camaraderie.
Cela lui permet, dans la jeune vingtaine, de cofonder un syndicat CSN à l’Hôpital Ste-Justine, une réussite qui lui ouvre les portes de la centrale syndicale. Là, il va vivre les grands événements syndicaux des années 70. Élu président de sa fédération, celle des services, il devient, au lendemain du schisme de 1972, premier VP de la CSN.
En 1976, Marcel Pepin n’entend plus continuer à la présidence et il suggère à Norbert Rodrigue de lui succéder. Petit détail, il devra pour y arriver, défaire le légendaire Michel Chartrand qui brigue le poste, ce qu’il arrive pourtant à faire assez facilement.
Il va ainsi diriger la CSN jusqu’en 1982. Pendant ce temps, et après, au fil des emplois supérieurs qu’il exercera, il sera animé par la certitude d’être un gamin n’ayant jamais fini sa 7e année, pour qui un emploi n’est pas un travail, mais une école permettant de tout apprendre. Aujourd’hui retraité, c’est une philosophie qu’il continue d’appliquer en s’informant sérieusement tous les jours.
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