Édouard Gagnon
Série : Les Militantes / Les Militants |
Issu d’un milieu très pauvre, embauché très jeune dans une manufacture digne des pires moments de la révolution industrielle, Édouard Gagnon devient rapidement militant syndical. Il aboutira ainsi au CTC puis à la FTQ.
Bien que très habile négociateur (il a enseigné cet art pendant des années), il a surtout été l’homme des conseils du travail.
Fait à noter, sa carrière chevauche les années 50, 60, 70 et 80; les amateurs d’histoire sauront apprécier.
Compléments à l’émission
Supplément 1 : Scabs, violence et menaces de mort (cliquez sur la vignette). | |
Supplément 2 : Président régional de Télé-Québec (cliquez sur la vignette). |
Homme de parole – syndicaliste de droiture
Dans le cas d’Édouard Gagnon, devenir syndicaliste a été un aboutissement naturel. Élevé dans la pauvreté, il a vu son père laisser sa santé dans un travail d’exploité digne de la révolution industrielle. À peine âgé de 15 ans, il a lui-même été ouvrier à la Regent Knitting de Saint-Jérôme, la future Tricofil, où il a entrepris de gravir très rapidement les jalons de son syndicat local.
Devenu permanent à l’Union du Textile, syndicat américain dont il déplore l’absence d’éthique, il passe au Congrès du Travail du Canada où son mentor, Philippe Vaillancourt, entreprend d’en faire un syndicaliste polyvalent capable de négocier une convention, de mobiliser les troupes et de former les travailleurs.
Sous la bannière du CTC, il va rouler sa bosse jusqu’en Afrique. Mais c’est chez nous, plus particulièrement en Abitibi, en Estrie et en Mauricie, qu’il va organiser ou relancer des Conseils du travail, ces lieux de concertation, de formation et de prise de parole propre au CTC ou à la FTQ.
Avec son franc parler et son éthique non négociable, Édouard Gagnon s’est taillé une réputation enviable dans le mouvement syndical, celle d’un homme droit, un homme de parole sur qui on a pu compter.
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