André Choquette

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Série : Les Militants / Les Militantes
Durée : 2 segments de 27 minutes chacun
Qualité vidéo : 1080p
Suppléments additionnels : 4
Date du tournage : 18 février 2023
Lieu : Montréal

 
André Choquette
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Partie 1, cliquez sur l’image

Partie 2, cliquez sur l’image

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Il y a dix ans, une des premières histoires que la toute jeune Ferrisson a tenté de raconter, a été celle de la grève de 1974-1975 chez Pratt & Whitney, mieux connue à l’époque sous le nom de United Aircraft. Pourquoi ? Parce que tout était en place pour accrocher solidement l’attention: direction passéiste aux manoeuvres anti-ouvrières, complicité gouvernementale, voire judiciaire, embauche de briseurs de grèves (ce qui garantissait la violence) et de gardes peu portés vers l’empathie. Mais aussi, face à cela, résistance d’un syndicat (Section locale 510 des Travailleurs Unis de l’automobile – TUA – aujourd’hui Unifor) épaulé par une solidarité multi-organisationnelle, climat social favorable et, surtout, action journalière de leaders syndicaux bien articulés et bien soutenus tels Jean-Marie Gonthier, décédé récemment, et André Choquette.

Gonthier nous a livré l’essentiel de cette lutte dès notre première saison de production. Pourtant, deux ans plus tard, nous reprenions le récit, cette fois avec le regretté Robert Dean qui en tant que négociateur, puis directeur québécois des TUA, avait conseillé le syndicat tout au long de cette histoire.

Or, aujourd’hui, nous revoici avec un troisième essai. Cet « acharnement » pourrait toujours s’expliquer par la grande conséquence de ce conflit qui a été la promulgation de trois lois sociales-démocrates venant modifier le code du travail québécois: imposition urbi et orbi de la Formule Rand, interdiction du recours aux scabs et protection des grévistes lors d’un retour au travail. Mais la vraie raison est André Choquette, un homme d’apparence taciturne et calme, considéré aujourd’hui comme incontournable dans cette saga, qui, jusqu’ici, avait fuit les caméras, sauf en 1990 alors qu’il avait collaboré avec son ami Guy Bisaillon dans une vidéo appartenant aux TUA/TCA (devenus Unifor).

Il y a effectivement consensus sur le fait que ce fils du Sud-Ouest de Montréal a su intelligemment diriger la colère syndicale (en évitant le pire), incluant le violent chapitre des 56 « Charlie », épisode qui a su déshonorer les forces policières et entraîner la fin du conflit. Mais quelle fin ! On peut parler de gains socioéconomiques pan-québécois. En 1976, le Parti Québécois chassait les Libéraux du pouvoir et, un an plus tard, passait ses lois pro-ouvrières. Mais en 1975, le prix à payer pour André Choquette et la moitié de ses « Charlie » avait été énorme. Ils avaient été battus par la police du commandant Ferdinand Dubé, emprisonnés par la justice de Jérôme Choquette et congédiés par la multinationale américaine.

Bref, 47 ans après les événements (et 32 ans après la vidéo syndicale dont nous présentons des extraits dans cette émission-ci), voici le récit complémentaire d’un grand militant, André Choquette.

Merci à la section locale 510 d’Unifor (anciennement TUA puis TCA) pour leur soutien.

Bon visionnement !

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Compléments à l’émission. Cliquez sur les vignettes.


La valeur économique des grévistes
La proportion des scabs
Ces injonctions et violence


Emil Mazey

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Choquette et Gonthier
André Choquette à sa sortie de prison et Jean-Marie Gonthier – Photo : Unifor – Section locale 510

 
 

United Aircraft
United Aircraft le 1er octobre 1975 – Photo : Unifor – Section locale 510
 
 

United Aircraft
Émeute du 1er octobre 1975 – Photo : Unifor – Section locale 510
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Le courage de ses convictions / Son leadership propre à l’action

Quand en canicule, il est normal de plonger dans la toxicité des eaux noires du Canal Lachine, quand l’ordinaire du quotidien rime avec l’épaisseur des gages arrachés par une mère dans l’obscurité d’une shop en fin de vie, cela parce que le père n’est plus ou… n’a plus, quand à l’école, au resto, sur le trottoir, chez les soutanes, les flics et les boss, la violence est sourde, aveugle, insidieuse et stigmatisante, survivre peut être particulier et s’épanouir problématique.

Mais André Choquette y est arrivé. En prime, depuis son quartier où le chômage endémique témoignait d’une vieille économie en bout de piste, il a acquis une valeur fondamentale, la solidarité.

Puis un jour, il a été mis en situation d’injustice dans une multinationale appelée United Aircraft. Armée de cadres anti-ouvriers, de politiciens libéraux, de magistrats complaisants, de flics violents et de scabs, l’entreprise a voulu se débarrasser du syndicat.

Naturellement, André Choquette s’en est mêlé. Mais un an plus tard, aucun règlement n’était en vue. Alors, le gamin de Saint-Henri a commis l’irréparable au mépris de son emploi et de sa liberté.

Dès lors, tout s’est réglé ou presque. Le boss a reculé, le syndicat a été sauvé et, deux ans plus tard, Québec promulguait des lois imposant la Formule Rand, interdisant les scabs et protégeant le retour au travail des grévistes.

Que dire d’autre sinon « merci, André ! »

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