Monique Richard
Série : Les Militantes / Les Militants |
Quand Monique Richard en était à ses débuts comme enseignante, le Rapport Parent était frais dans les esprits. Les premières commissions scolaires régionales hissaient pavillon. Idem pour les polyvalentes, les cégeps et les constituantes de l’UQ. Grâce aux Baby Boomers qui s’engouffraient massivement dans les écoles, le personnel enseignant était en forte demande. Partout. Fraîchement diplômée en pédagogie, Monique Richard eut à choisir entre cinq postes, la pauvre, une situation que les profs d’aujourd’hui ont peine à imaginer.
Tout nouveau tout beau, pouvait-on dire. Reste qu’il fallait tout civiliser, normaliser, décortiquer, améliorer, négocier et défendre. Et ce fut le rôle historique de la vieille CIC, devenue CEQ, avec, à sa tête les Laliberté et autres Charbonneau. Militante née, Monique Richard fut du voyage. Un long voyage pas toujours paisible qui l’amena à devenir la première femme à présider la CSQ. Cela fait d’elle un livre d’histoire, un livre accessible sans clinquant élitiste. Retraitée en 2003, un second souffle l’amena à militer ici et là de façon progressiste, notamment au PQ où elle fit équipe avec Véronique Hivon pour concocter ce bijou législatif appelé « Aide médicale à mourir ». Merci Mme Richard.
Compléments à l’émission
Pionnière du syndicalisme féminin, militante pour les droits sociaux
Fille de marin élevée près de «la mer» comme on appelle le Fleuve à Rimouski, Monique Richard se dirige assez tôt vers un monde qu’elle adore, celui des enfants. Migrée à Longueuil pour des raisons familiales, elle termine ses études en 1969 et devient prof à l’élémentaire.
Au Syndicat des enseignants de Champlain, elle découvre le monde syndical, un environnement de justice sociale dont elle gravit les échelons jusqu’à la présidence en 1980. Quatre ans plus tard, à la demande d’Yvon Charbonneau, elle passe au «national» où, de fil en aiguille, elle devient 2e vice-présidente, puis, au départ de Lorraine Pagé en 1999, présidente.
En 2000, la CEQ se métamorphose en CSQ et Monique Richard en est élue présidente. Mais à peine son mandat terminé, elle passe au PQ dont elle devient présidente en 2005 et députée de Marguerite-d’Youville en 2008, ce qui lui permet de plancher avec Véronique Hivon dans un bijou législatif appelé Aide médicale à mourir.
Depuis, on la retrouve dans divers organismes à finalité sociale, dont une coop d’habitation pour personnes âgées, ce qui lui permet de repousser constamment sa mise à la retraite aux calendes grecques.
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