Mercédez Roberge
Série : Les Militants / Les Militantes |
Dans l’univers féministe québécois, Mercédez Roberge est une incontournable. Il se dégage de son expression faciale, de son langage corporel, un semblant de sérénité idéologique comme quoi son féminisme serait un acquis de longue date, un acquis chicoutimien inaltérable, autrement dit un style de vie non négociable que l’on sirote tout doucement sans emmerder la galerie, ses voisins et ses mononks. Ainsi, on la retrouve dans l’équipe du soutien logistique tant à l’événement de 1995 « Du pain et des roses », qu’à sa suite, la « Marche mondiale des femmes » en 2000.
Cela fait donc de cette militante naturelle, une protagoniste de la justice sociale et une soldate facile à embrigader dans des causes progressistes. C’est d’ailleurs lors d’une manif pour venir en aide aux « rénovictés » du Mont-Carmel (Montréal, boul. René-Lévesque) que Ferrisson l’a rencontrée (voir « Solidarité Mont-Carmel » au menu de la Saison 10, ici en ces pages).
On ne s’étonne donc pas que Mme Roberge soit élue à la présidence du « Mouvement Démocratie Nouvelle », poste qu’elle assume de 2003 à 2010 où il est question de rendre le mode électoral québécois plus démocratique. C’est que depuis les débuts, l’État ne questionne ses contribuables que sur leur choix quant à la députation, jamais, en complément, sur celui du parti politique à qui l’électeur souhaiterait que l’on confie la tâche de gouverner.
L’histoire de cette habituée du micro, du mégaphone au besoin, se visionne tout en douceur. Faites-le et donnez-nous en des nouvelles. Merci.
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Le féminisme à vie d’une grande démocrate
Dès l’enfance, Mercédez Roberge a été plongée dans l’univers féministe de sa mère, personnage qui l’a inspirée tout au long de sa carrière. Attirée par l’histoire, la géographie et les arts, elle a fait ses études à Chicoutimi où, notamment, elle s’est impliquée au sein de la collective « La Chambarde » pour écrire l’histoire du mouvement des femmes au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Mais l’attrait de Montréal étant, Mercédez quitte sa fière région dans l’espoir de se dénicher un boulot conforme à ses aspirations. Ainsi, on la retrouve en 1989 à la Fédération des Femmes du Québec où elle collabore à la grande aventure Du pain et des roses en 1995, ainsi qu’à la Marche mondiale des femmes en 2000.
Cela fait, elle milite activement pour une amélioration démocratique de notre mode de scrutin auprès du Mouvement démocratie nouvelle (MDN).
On comprend que toutes ces militances amènent Mercédez Roberge à la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles communément appelée « La Table ». Cette passionnée sera de toutes les tribunes pour soutenir l’apport essentiel des organismes communautaires dans la construction du filet social québécois.
Ce qui ne l’empêche surtout pas de s’impliquer dans des causes qui l’indignent. Ainsi, on la retrouvait récemment auprès des locataires de la Résidence du Mont-Carmel, question de les aider à empêcher le propriétaire, Henry Zavriyev, de se débarrasser du statut « RPA » (Résidence privée pour aînés) attaché à l’immeuble.
Une carrière fort utile, s’il en est.
Merci Madame Roberge !
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