Louis-Marie Cloutier
Série : Les Militantes / Les Militants |
On aurait pu débuter ce texte sur Louis-Marie Cloutier en brandissant son honnêteté, sa droiture et sa diplomatie «directe». Mais cela aurait nécessité qu’on l’oppose aux quelques «méchants garçons» ayant sévi dans la FTQ Construction. Nous avons préféré présenter cet homme de progrès sous son aspect visionnaire.
Du fait de son vécu comme électricien, menuisier, journalier et contremaître dans un Québec sur le point de quitter sa longue torpeur duplessiste, Louis-Marie Cloutier a su cogner sur les bons clous pour créer démocratiquement un syndicat 100 % québécois à partir d’une «union» internationale s’avérant insensible aux poussées socioculturelles et économiques du Québec nouveau. On parle ici de la Section locale 9 de la Fraternité nationale des charpentiers-menuisiers (FTQ), une instance modèle sur les plans structure et services. La partie 1 de ce documentaire nous présente la vie colorée de Louis-Marie Cloutier avant son implication syndicale, la seconde, son ascension dans le mouvement syndical.
Bon visionnement.
Compléments à l’émission
Rassembleur soucieux de justice, bâtisseur fier de ses origines
Chapitre important de l’histoire industrielle québécoise, chapitre qui coïncide avec la mise en place des grands repaires du Québec moderne, la réorganisation syndicale des métiers de la construction est due, en bonne partie, à un menuisier gaspésien, Louis-Marie Cloutier.
Tour à tour cuisinier, bûcheron, électricien, chauffeur, journalier et menuisier, il est à l’oeuvre dans le Grand Nord, participe à la grève de Murdochville, bûche sur Anticosti et travaille sur des chantiers iconiques, tels ceux de la Place Ville-Marie, de la Place Bonaventure, de la Place Victoria et de l’aéroport de Mirabel.
Mais si Louis-Marie Cloutier a retenu notre attention, c’est en raison de son rôle essentiel dans la mise sur pied de la Fraternité nationale des charpentiers-menuisiers, une structure dynamique qu’il arrache à la grande Brotherhood américaine pour en faire un des piliers de la FTQ Construction dont il sera vice-président.
PDG de la Fraternité nationale, ce rassembleur dont la droiture non-négociable a joué un rôle de premier plan dans l’histoire de la FTQ, a pris sa retraite dans les années 90 et, depuis, offre bénévolement son expérience aux organismes qui lui en font la demande.
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