Carole Haywood
Série : Vision essentielle |
Face aux états de service de Carole Haywood, l’expression haïtienne « prezidan pou tou tan » peut nous venir à l’esprit. Mme Haywood a en effet présidé son syndicat sans arrêt de 1984 à 2022, après y avoir milité pendant deux ans. Mais ici attention : le qualificatif haïtien est généralement associé à la dynastie dictatoriale des Duvalier, père et fils, un régime sanguinaire aux antipodes, à tout point de vue, de la douce férule de la syndicaliste montréalaise. Carole Haywood s’est en effet impliquée dans de nombreuses instances de la FTQ à partir de son unité syndicale de base, celle des employées de la Croix Bleue de Montréal.
On parle ici d’une subdivision de la section locale 57 de l’Union internationale des employés de bureau qui, au tournant du siècle, est devenue la section locale 574 du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau Québec (SEPB Québec), une constituante très dynamique de la FTQ. En fait, Carole Haywood a été vice-présidente de la grande centrale pendant quatre ans.
Féministe de conviction, sa contribution au méga dossier de la « condition féminine » a été importante. Mme Haywood a même été du contingent québécois lors de la marche mondiale des femmes en 2000 vers l’édifice new-yorkais des Nations Unies. Reste que sa lutte principale a été celle de l’équité salariale.
La présente entrevue qui fait désormais partie de la série « Vision essentielle », a été menée par André Leclerc, lui-même, doit-on préciser, ancien membre bien actif du SEPB Québec.
Bon visionnement.
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