Martin Montoudis
Série : Les Militantes / Les Militants |
Amorcée en pleine guerre mondiale par le gouvernement d’Adélard Godbout, mise en veilleuse par Duplessis, puis relancée en trombe par Jean Lesage dès 1960, la Révolution Tranquille a façonné le Québec moderne. Ce grand souffle social, économique et culturel a tout balayé, incluant l’électricité où, en 1962, la société montréalaise Hydro-Québec fusionnait toutes les compagnies d’électricité en sol québécois pour devenir monopole national.
Dès lors, il fallait arrimer les systèmes, les actifs, les politiques et, bien entendu, les ressources humaines, une masse hétéroclite d’employé-e-s parfois syndiqué-e-s à la CSN, parfois à une composante de la FTQ et parfois, pas du tout.
Mais voilà qu’un des artisans de la syndicalisation des fonctionnaires provinciaux, Martin Montoudis, fut embauché à Hydro-Québec comme dessinateur. On connait la suite. Au prix d’efforts colossaux et de détermination civilisée, non seulement de sa part, mais aussi de celles d’une poignée initiale de visionnaires, un grand syndicat fut créé, la section locale 2000 du SCFP (FTQ). Martin Montoudis, homme de progrès et de diplomatie, en fut le secrétaire général jusqu’en 1999.
Voici son histoire.
Compléments à l’émission
Acteur dans la Révolution tranquille, pionnier syndical à Hydro-Québec
Français de parents grecs, Martin Montoudis a 24 ans, lorsqu’en 1958, il débarque à Montréal, cette métropole au sujet de laquelle l’ambassade canadienne à Paris avait omis de lui dire qu’on y parlait français.
En cette fin du duplessisme catholique, ce que le jeune homme découvre lui convient malgré tout et il plonge dans un tourbillon créateur que l’histoire retiendra comme ayant été la Révolution tranquille.
Martin Montoudis s’initie alors au syndicalisme dans lequel il va s’investir, surtout à Hydro-Québec dès le début de la grande nationalisation. Il va participer à la construction d’un grand syndicat, celui des employés des techniques professionnelles et de bureau, la section locale 2000 du Syndicat canadien de la fonction publique.
Il va y militer pendant 35 ans en tant que président de la région métropolitaine, puis de secrétaire général québécois, cela de 1973 jusqu’à sa retraite, en 1999.
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